Antoni Casas Ros
tentative de portrait
d’un homme sans visage
Personne n’a jamais vu Antoni Casas Ros, dit-on, pas même son éditeur… Les mots ont, semble-t-il, remplacé son visage.
J’écris uniquement pour comprendre comment une autre fête peut se trouver au centre du vide, voilà le théorème que ce mathématicien se propose de démontrer sachant que pour avoir une vie, il faut un visage. Un accident a détruit le mien et tout s’est arrêté une nuit, à vingt ans.
Depuis la parution de ce premier roman en 2008, chez Gallimard, Antoni Casas Ros a écrit Mort au romantisme, Gallimard, 2009, Enigma, Gallimard, 2010, Chroniques de la dernière révolution, Gallimard, 2011 et Lento, Christophe Lucquin Éditeur, 2014.
On dit ici et là que vous n’existez pas, comme si vous étiez le fantasme du monde littéraire parisien…
Antoni Casas Ros – Si je n’existe pas, il faudra que je trouve qui a écrit mon roman. Imaginez, vous vous réveillez d’une très longue nuit et une main mystérieuse a déposé un manuscrit sur votre ventre. Vous le lisez, vous l’envoyez, il est publié et, un jour, vous voyez l’auteur dans votre miroir. Cela ressemble à une nouvelle anglaise.
extrait – interview recueillie par Anthony Palou
© Patrick Vallot